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La société canadienne Maya relance l'activité de la mine d'argent de Zgounder

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Maya Gold & Silver, une société québécoise a remis en état la mine d'argent de Zgounder dans l'anti-Atlas où vient de débuter la production après 17 millions d'euros d'investissement. L'exploitation devrait se dérouler pendant au moins six ans. Mais tout dépendra du niveau des cours du métal gris.

Après avoir connu plusieurs mois de réhabilitation, la mine d'argent Zgounder situé dans la commune rurale d'Askaoun au nord-est d'Agadir a été inaugurée samedi 20 septembre par le ministre de l'Energie et des mines, Abdelkader Amara (photo ci-dessous).

Le démarrage des opérations avait été annoncé par la petite société minière indépendante Maya Gold & Silver fin juillet qui exploite le site. A la date du 28 août, un second communiqué de cette société canadienne, basée à Blainville près de Montréal, annonçait ses premières productions. La mine marocaine avait livré à cette date 234,5 kilos d'argent d'une teneur en argent de 90-97%.

"Nous sommes très heureux de réaliser notre première extraction d'argent sur ce site dont la réhabilitation a commencé en septembre 2013. Il s'agit d'une réalisation importante pour Maya" a déclaré Guy Goulet, chef d'exploitation Maya & Gold.

Un investissement de 193 millions de dirhams (17 millions d'euros) a permis la réouverture et la mise à niveau de la mine. 170 emplois directs vont être créés. Ils atteindront 200 en juin 2015.

La capacité initiale de traitement des installations sera de 200 tonnes de minerai brut par jour. La production du gisement doit atteindre 20 tonnes d'argent par an au lancement pour passer à 32 tonnes les années suivantes, selon Maya. 

projet abandonné 

Ce projet est le résultat d'une convention de partenariat conclue en janvier 2012 entre le Maroc (15%) via l'Office des mines (Onhym) et Maya Gold & Silver (85%). La société canadienne avait gagné le droit d'exploiter la mine sur appel d'offre en septembre 2011.

Durant la période 1982-2002, le site située sur une zone géologique proche de la mine d'Imiter (Managem), une des 10 plus grosses d'Afrique, a déjà fait l'objet d'une exploitation par la Compagnie minière de Touissit et le BRPM (ex Onhym). Mais l'exploitation en avait été abandonnée suite à la déprime des cours du métal gris, après avoir produit plus de 150 tonnes d'argent.

Le Maroc est le seizième producteur mondial d'argent, loin derrière les leaders comme le Mexique, le Pérou ou la Chine.

La réhabilitation actuelle du site de Zgounder entre dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie minière du Maroc et le suivi des projets de développement visant la dynamisation du secteur minier, a indiqué le ministère de l'Energie et des mines dans un communiqué. Ce qui passe notamment par un nouveau code minier.

Maya Gold & Silver, société cotée à la bourse canadienne TSX Venture Exchange s'était lancé en 2007 dans les métaux précieux au Mexique avant de céder ses actifs et de se tourner vers le Maroc. Sa capitalisation atteint 36 millions de dollars canadiens.

Selon des calculs de l'entreprise publiés en mars 2014, sur une période de dix ans, les coûts directs cumulés de la mine seraient de 107 millions de dollars pour un produit de la vente d'argent de 217 millions de dollars, un chiffre évidemment soumis à la variation des cours mondiaux. A noter qu'une des études de faisabilité du groupe est établie sur une durée d'exploitation de six ans seulement.

Pour le canadien, cette entrée en production n'arrive cependant pas au meilleur moment du fait de la déprime du marché de l'argent. Les cours du métal, après un pic en 2011, sont actuellement revenus à leur niveau d'il y a quatre ans sous les 18 dollars l'once (environ 445 euros par kilo). Les études récentes de Maya de rentabilité sont basées sur un prix d'environ 20 dollars l'once.

Nasser Djama


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